Cyril Tetuanui sera jugé pour escroquerie aggravée et fonds détournés

Le tavana de Tumara'a et président du Syndicat pour la promotion des communes (SPCPF), Cyril Tetuanui, va devoir répondre devant le tribunal correctionnel de Papeete de détournement de fonds publics, faux et usage de faux, et "escroquerie aggravée". (Photo : archives D.Grivois)
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Le tavana de Tumara’a et président du Syndicat pour la promotion des communes (SPCPF), Cyril Tetuanui, va devoir répondre devant le tribunal correctionnel de Papeete d’accusation graves : détournement de fonds publics, faux et usage de faux, et “escroquerie aggravée”.

Selon Tahiti Infos qui révèle l’information, le parquet de Papeete a ordonné son renvoi le 21 novembre dans le cadre de l’affaire des contrats de bétonnage entre la commune et des entreprises de Raiatea. Cyril Tetuanui, déjà condamné à deux reprises pour des manquements à la probité, devra aussi répondre d’accusations de harcèlement et justifier l’utilisation d’un bateau de la commune à des fins personnelles.

L’enquête de gendarmerie a confirmé des subventions ont été bien perçues, mais certaines d’entre elles l’ont été sur la base de fausses factures, avec de faux procès-verbaux de réception, pour un trop-perçu financier estimé à 16,8 millions de francs.

Elle a mis en lumière l’utilisation des subventions pour acquérir un stock de matériaux, non livrés au moment des achats, utilisés à l’expiration des marchés publics et vraisemblablement destinés à d’autres fins qu’au bétonnage des routes impliquant deux entreprises dont les gérants sont eux aussi renvoyés en correctionnelle. 

On reproche aussi à Cyril Tetuanui d’avoir embarqué à bord du Temaru Ao, pour des déplacements personnels,et de l’avoir loué pour des mariages, enterrements ou compétitions. Financé par le fonds intercommunal de péréquation (FIP), ce poti était censé n’être dédié qu’aux opérations de surveillance, d’assistance et de secours en mer.

Tahiti Infos précise que Cyril Tetuanui aurait même eu la mauvaise idée de faire supporter 300 000 F de carburant à la commune. Enfin, le maire de Tumaraa est également accusé de “harcèlement” par son ancien directeur technique qui assure avoir été sanctionné en raison de son témoignage dans le cadre de l’affaire des contrats de bétonnage. Le jugement est prévu le le 21 novembre prochain.