Pointe Vénus – La rénovation du phare est enclenchée

(Photos : Ville de Mahina)
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Rare monument historique de Polynésie, le phare de Mahina, construit en 1867 et réhaussé d’un étage en 1953, va enfin être sauvé de sa lente décrépitude. Missionné par l’ancien gouvernement, l’arrondissement maritime de la direction de l’Équipement a confirmé il y a quelques jours le lancement du projet de réhabilitation. 

Un diagnostic de recherche d’amiante et de plomb a déjà été effectué et le retrait des éléments contaminés sera opéré à l’occasion d’un chantier en mars prochain. En attendant, le groupement de maîtrise d’œuvre, piloté par Heifara Teihotu, architecte, va pouvoir se lancer dans l’étude de la réfection du bâtiment et de l’électricité. Et il y a du travail ! 

Une nouvelle lampe

Le chef de l’arrondissement maritime, Matthieu Peretti et Gaelle-Anne Rossignol, ingénieure et cheffe du projet de réhabilitation du phare ont invité récemment quelques élus et des responsables techniques communaux à venir sur le site pour mesurer l’ampleur du chantier. Lors de l’ascension du phare, la délégation a effectivement pu constater la dégradation de certaines parties des murs et de l’escalier. 

Au terme de plus de 150 marches, la plate-forme extérieure ne garantit plus de sécurité de déplacement en raison d’une rambarde attaquée par la rouille. Une corrosion est également visible sur l’armature de la coupole, qui pointe à plus de 30 mètres. Seules, les gargouilles en tête de lion semblent épargnées. Dans son abri, la lentille de Fresnel, qui permet de concentrer le rayon de lumière, devra accueillir un nouveau système d’éclairage. Aujourd’hui, c’est la lampe de secours, moins puissante, qui fonctionne. Le faisceau lumineux devrait à terme pouvoir être détecté à plus de 20 milles marins, soit plus de 40 kilomètres. 

18 mois d’études et 18 mois de travaux

L’étude pourrait durer 18 mois, car il faut prendre la décision de rénover avec de nouveaux matériaux ou avec les méthodes utilisées autrefois par les ouvriers venus de l’archipel des Gambier. Le choix déterminera également l’inscription ou pas du phare au titre des Monuments historiques. Les équipes de l’étude pourraient prendre conseil auprès de Philippe Plisson, restaurateur de bâtiments historiques, bien connu à Tahiti. Les travaux devraient durer également pas moins de 18 mois. 

Les élus de Mahina ont manifesté leur désir de permettre la visite exceptionnelle du phare quelques jours par an, si les conditions de sécurité sont rétablies. Leur souhait est également de voir installer au pied de la bâtisse des panneaux d’information sur l’histoire du phare.

Avec la Ville de Mahina