Stupéfiants : l’Etat veut aussi faire “place nette” sur Internet et ses trafics en ligne

Les individus identifiés ont été interpellés par la Gendarmerie. (Un membre de la brigade cynophile, photo DG/LDT)
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“Sous l’effet cumulé de l’usage des réseaux sociaux et de la pression exercée en matière de répression
à l’encontre des trafiquants et des consommateurs impliqués dans le deal de rue, le marché de la
drogue tend à se déplacer sur Internet, phénomène de plus en plus répandu également en Polynésie
française”
indique Solène Belaouar, procureur de la République, dans un communiqué. “Dans ce contexte, sous l’autorité du parquet de Papeete, le commandement de la gendarmerie pour la
Polynésie française a conduit depuis dix jours plusieurs investigations visant à lutter contre les trafics
de stupéfiant en ligne.”


Au total, dix enquêteurs, dont cinq enquêteurs spécialisés en technologies numériques, un enquêteur
N’Tech et un enquêteur Fintech-ESP (enquêteur cyber spécialisé dans les crypto-actifs, NDLR) ont été engagés.

Selon le Parquet, ces investigations se sont déroulées en trois temps :


Investigations numériques
D’abord, une phase de détection de plusieurs groupes spécialisés dans la vente de produits stupéfiants
en ligne a permis d’identifier un certain nombre de sites par le biais de cyber-patrouilles. Les
investigations ont ensuite été conduites en application des dispositions de l’article 230-46 du Code
de procédure pénale. Cette phase d’enquête “a permis de matérialiser les trafics et d’en identifier les auteurs”.

• Interpellations
Les individus identifiés ont été interpellés par la Gendarmerie. Ainsi, au total, 15 personnes ont été
mises en cause et ont fait l’objet d’une réponse pénale allant de l’avertissement probatoire à la
comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Par ailleurs, les perquisitions “ont permis la saisie de 169 pieds de cannabis et de 246 grammes d’herbe”.

• Fermeture de sites Internet
Cette opération a permis, via la Plateforme d’Harmonisation d’Analyse de Recoupement et
d’Orientation des Signalements (PHAROS), “d’obtenir la fermeture de quatre sites internet de vente en ligne de cannabis agissant en Polynésie française, comprenant plus de 1500 membres.”

Cette opération a été rendue possible par la création récente d’une “cellule cyber” composée de deux
enquêteurs spécialisés au sein de la Section d’appui judiciaire du Commandement de la Gendarmerie pour la Polynésie française et la formation localement d’un réseau de 30 Officiers de police judiciaire disposant de la qualification “introduction aux cyber-menaces” (ICM).