Jeux du Pacifique 2027 – Des infrastructures réhabilitées “à dimension humaine”

De gauche à droite : Noeline Parker, directrice du Comité organisateur des jeux ; Andrew Minogue, directeur du Pacific Games Council ; Lakhan Vidhya, président du Pacific Games Council ; Louis Provost, président du Comité olympique de Polynésie française ; Nahema Temarii, ministre des Sports et Pure Nena, conseiller technique sport. (Photo : SG/LDT)
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Le président fidjien et le directeur australien du Pacific Games Council (PGC), respectivement Lakhan Vidhya et Andrew Minogue, sont venus passer deux jours au fenua pour visiter les sites des futurs Jeux du Pacifique 2027 organisés à Tahiti et rencontrer les autorités compétentes. 

Ainsi, aux cotés de Louis Provost, président du Comité olympique de Polynésie française (COPF), de Noeline Parker, directrice du Comité organisateur des jeux (COJ 2027) et de la ministre des Sports Nahema Temarii, ils ont affiché ce mardi 5 septembre leur satisfaction et leur optimisme. Ils ont réaffirmé leur entière confiance dans leur partenariat avec le COPP, le COJ et le Pays.

“Il n’est pas question de construire des choses disproportionnées”

Oui depuis 1995, les infrastructures sportives de la Polynésie française n’ont pas évolué, oui les Jeux du Pacifique constituent un objectif pour travailler sur ces infrastructures et non, il n’est pas question de construire des choses disproportionnées” a déclaré la ministre qui s’est réjouit de voir que le Pacific Games Council, le COPF, le COJ et le Pays soient alignés sur une même vision “à dimension humaine”. 

“Tout l’enjeu de cette visite et des discussions est de savoir comment nous allons répondre au cahier des charges pour que nos équipements soient conformes à la réglementation internationale et faire de ces jeux un tremplin pour réhabiliter nos infrastructures sans dépenser des sommes astronomiques qui demanderont ensuite trop de frais de fonctionnement” a précisé Nahema Temarii. 

Elle a insisté sur l’héritage. “Au-delà de la performance sportive, nous allons veiller à travailler ensemble pour que l’après Jeux du Pacifique soit une réussite. Il est hors de question de bâtir des choses qui ne rendraient pas nos sports accessibles et qui ne permettraient pas à notre population de s’en servir pour une pratique socio-éducative”.

“Un accélérateur de projets”

Toutefois, l’ambition est aussi de faire de ces jeux un accélérateur de projets. “Si on a des infrastructures aux normes internationales, on pourra aller chercher d’autres projets internationaux” a aussi commenté la ministre soutenue dans ses propos par Noeline Parker qui souhaiterait un calendrier d’évènements sur 10 ans. 

Le détail des réhabilitations et de la facture n’a pas été communiquée mais la facture initiale des jeux de 30 milliards a déjà été réduite de 50% selon la ministre. Un rétroplanning a été mis en place pour les aménagements mais rien n’est encore définitif. Les mouvements sportifs, les écoles, les communes seront consultées. D’ores et déjà on sait que le stade Pater sera réhabilité ainsi que le stade de Hitia’a avec la création d’un tartan pour réaliser une piste d’athlétisme. Et de nouvelles installations devraient voir le jour.

Le maître mot : la décentralisation. Tahiti devrait recevoir 4 500 athlètes sur 15 jours en deux vagues. “Il faut donc chercher à rendre l’expérience agréable pour tout le monde” a conclut la ministre.

Ils ont dit aussi 

Louis Provost, président du Comité olympique de Polynésie française (COPF)

“A travers les aménagements qui seront faits, nous voulons nous rapprocher au plus près de la population pour qu’elle puisse participer à ces Jeux du Pacifique en 2027. On veut qu’elle vienne soutenir ses athlètes, c’est le moteur essentiel. On veut gagner les jeux en 2027 et ceux qui vont nous apporter l’essence, c’est le peuple.” Côté organisation, “nous avons 24 sports, c’est donc 24 fois la vague de Teahupo’o.”

Noéline Parker, présidente du Comité organisateur des jeux (COJ 2027) 

“Ces jeux sont une occasion de développer des compétences locales et une expertise. On compte sur les équipes permanentes mais aussi sur les volontaires ; nous en aurons besoin de 3 000 à 4 000 car les sites sportifs seront répartis sur 10 communes. De la formation sera mise en place.”