Culturisme – Bryan Gobrait à la conquête de l’Australie

Tout sourire, Bryan Gobrait nous accorde une interview à quelques jours du départ pour l'IFBB Australasian Championship ! (Photo : Wendy Cowan)
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Nous étions partis à sa rencontre en début d’année, Bryan Gobrait, athlète émérite en “Men’s Physique“, annonçait déjà ses objectifs pour cette année 2023 : participer à l’IFBB Australasian Championship, le 30 avril prochain à Brisbane ! Le jeune aito en profitait également pour lancer sa chaîne Youtube afin de promouvoir sa discipline et ainsi donner l’opportunité à un plus large public de le suivre dans ses entraînements. À quelques jours du départ, Bryan prend le temps, pour la Dépêche de Tahiti, de revenir sur sa préparation : 

Ia ora na Bryan ! Māuruuru tout d’abord pour le temps que tu nous accordes ! En janvier dernier tu nous annonçais le lancement de ta chaîne Youtube et ta participation à l’IFBB Australasian Championship 2023, comment s’est passé ta préparation ? 

Ia ora ! En temps normal, une préparation pour ce type d’évènement c’est déjà très difficile. Mais là, avec le tournage des différents épisodes de ma chaîne Youtube, c’était très compliqué à gérer. Il fallait jongler entre les entraînements, l’organisation du tournage, la post-production que je prenais le temps d’analyser et de valider avant chaque sortie. C’était énergivore, donc pas forcément l’idéal pour une préparation ! C’était clairement une charge en plus.

Pour autant, tu n’en es pas à ta première préparation physique. Qu’avait-elle de spécial cette fois ? 

Ce qui change surtout, c’est le fait de concourir à nouveau à l’international. C’est un tout autre niveau. Lorsqu’on arrive là-bas, on n’a pas envie d’être ridicule. On veut représenter notre pays et le faire fièrement. La dernière fois que j’ai participé à une compétition internationale, c’était en 2018 en Nouvelle Zélande, où je me suis classé 4ème. En Australie, le niveau sera encore plus élevé et mon objectif est d’arriver premier dans ma catégorie. Donc en terme de préparation il fallait tout donner. C’est un fait, le niveau monte chaque année, à tel point que les cartes professionnelles sont de plus en plus difficiles à avoir.

C’est un objectif pour toi d’obtenir cette carte professionnelle ?

Ma priorité c’est de bien performer sur scène et que l’on parle de nous, Tahiti, à l’international. Que les gens se disent “Hey c’est qui celui-là ? Il vient d’où ? Tahiti ? Wow !”, ce serait déjà une belle récompense pour moi. Après, c’est sûr qu’obtenir une carte professionnelle, ça ne se refuse pas. Ce serait la concrétisation d’un long travail et une certaine reconnaissance. Mais pour le moment, mon seul objectif c’est ma catégorie et tout donner sur scène ! 

En allant à cette compétition, selon toi, quels sont tes atouts à faire valoir ?

J’ai la chance de vraiment m’épanouir sur scène. C’est l’endroit où je me sens bien. Pourtant, je ne suis pas quelqu’un qui aime s’exhiber. Lorsque je vais à la plage, je suis souvent gêné par le regard des autres. Notre physique fait que l’on attire facilement l’attention et au quotidien, ce n’est pas forcément quelque chose d’agréable. En revanche, lorsque je foule la scène, je sais que c’est là ma place. C’est un pur plaisir. Et dans ces compétitions, la prestance joue un rôle primordial. 

On le sait, à ces compétitions, les critères sont précis et le jury pointilleux. Quel aspect de ton physique as-tu le plus travaillé dernièrement ? 

Pour ne rien vous cacher, c’est tout une stratégie. Pour ma part, j’essaye de voir quelles sont les tendances du moment, ce que le jury valorise le plus et je m’adapte. Là pour cette préparation, je me suis dit qu’il fallait que je travaille d’avantage la partie supérieure des pectoraux, ainsi que les dorsaux. Le travail et les résultats ne se font pas en un jour, donc il faut vite identifier les secteurs à travailler et s’y mettre sérieusement. C’est comme une sculpture, que l’on peaufine tous les jours. 

C’est un sport très individuel et exigeant, les préparations physiques durent de longs mois : d’où vient la motivation ?

J’ai la chance de venir m’entraîner à Roberto Gym. Pour moi, c’est la salle des champions. Il y a beaucoup d’athlètes ici qui ont déjà fait de la compétition et qui s’y connaissent. Être entouré de personnes qui partagent la même passion, c’est que du positif. Là, j’ai beau être le seul à partir en Australie pour la compétition, je sens le soutien des copains, de la salle. On se pousse tous les jours et on va chercher nos objectifs. C’est l’état d’esprit que nous a légué Roberto Cowan, et nous avons à cœur de l’entretenir.

Māuruuru Bryan et bon courage pour la suite ! Un dernier mot ?  

Je tiens à remercier mes sponsors : Roberto Gym, Talifit, Tahiti Food Mart, Cryo-Mana Tahiti, Hakaiki, Glendy de Auahi, Megafit et Anthony Bac pour le soutien ! Sans eux, rien de tout ça ne serait possible. Je remercie également ma famille et mes amis, toujours là depuis mes débuts. Et puis enfin, merci à ma femme. Elle me voit tous les jours, elle sait ce que je traverse et me soutient en toute circonstance…merci !