Défilé du 14-Juillet à Raiatea : le beau lever de couleurs

Belle prestation des Tamari’i Haumaire. (Photo Gaëlle Poyade)
Belle prestation des Tamari’i Haumaire. (Photo Gaëlle Poyade)
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Ce vendredi matin, la route du front de mer qui longe la marina du centre-ville s’est peu à peu garnie d’une foule venue applaudir le défilé des associations de Uturoa ainsi que les participants au concours de chars et vélos fleuris. Une sorte de mini-Heiva express pour ceux qui auraient raté les dernières prestations de musique et danse !

Ouverture du défilé du 14 juillet avec les officiels. (Photo Gaëlle Poyade)

Tandis que la population patiente sur l’esplanade, les cinq membres du Tomite Heiva Rau no Uturoa, l’organisateur du Heiva 2023, coordonnent les derniers ajustements au côté du jury pour le concours de vélos fleuris, Giovanni Teahui et Titaua Raapoto.

Cette année, la mairie de Uturoa a confié les rênes de l’organisation du Heiva à une association créée sur-mesure. “L’an passé, le tavana m’a contactée pour mettre en place cette association, explique sa présidente Tiarere Teuiau. Sans doute parce que j’ai toujours œuvré dans diverses associations, quoique dans l’ombre. C’est une lourde responsabilité mais tout se passe bien“.

Vélos et poussettes noyés de verdure

La ligne des officiels, tavana en son centre, a inauguré le défilé, suivie par les sirènes des pompiers, les klaxons des policiers et la dignité silencieuse des anciens combattants. Quand les associations sportives et culturelles sont apparues, on a observé un lever spectaculaire de Vini au passage des enfants de Rai Tama dont le chant a attendri les tribunes.

L’un des 9 vélos fleuris à Uturoa. (Photo Gaëlle Poyade)

Culture marquisienne, football, futsal, pirogue, volley-ball, rugby, tennis… la richesse du tissu associatif n’est plus à démontrer sur Uturoa. Le clou du spectacle revient aux chérubins sur leurs vélos fleuris, soit neuf participants dont les montures étaient parfois tellement végétalisées qu’on les voyait à peine !

Enfin, les troupes de Vaitaporo et Haumaire, précédées d’un char époustouflant, ont offert un condensé de leurs prestations de danse sur le bitume crépitant. Le défilé terminé, tout le monde a été invité à humer l’air du large pour le départ des différentes courses de va’a.

Les māmā de la troupe de Vaitaporo. (Photo Gaëlle Poyade)

Le Tomite Heiva, c’est pour toujours

Les membres actifs du Tomite Heiva Rau no Uturoa.(Photo Gaëlle Poyade)

La fin du Heiva signera-t-elle la mise en sommeil du Tomite Heiva Rau no Uturoa jusqu’à juin 2024 ? “Pas du tout !”, répond Tiarere Teuiau. “On a plein de projets ! On souhaite célébrer les Matari’i qui annoncent le changement de saison en novembre et mai. Et puis, nous voulons que nos jeunes s’entrainent en amont aux jeux et sports traditionnels, les Tu’aro Maohi. Dès janvier et jusqu’en avril, nous prévoyons, par exemple, des initiations au patia fā.

Il y aura donc un Heiva avant l’heure et un after sur Uturoa ! En attendant que cette édition se clôture, ne manquez pas la 5e et dernière soirée de chants et danses le jeudi 20 juillet.

Gaëlle Poyade

Où se cache le conducteur de cet engin feuillu ? (Photo Gaëlle Poyade)
La relève marquisienne de Uturoa. (Photo Gaëlle Poyade)
Tonnerre d’applaudissement pour les charmants enfants de l’association Rai Tama.
(Photo Gaëlle Poyade)
Magnifique sourire au sein de la troupe des Tamari’i Haumaire !
(Photo Gaëlle Poyade)
Le char de la troupe Vaitaporo est observé par l’un des membres du jury. (Photo Gaëlle Poyade)