Agriculture : les Territoires français du Pacifique vers une stratégie commune

La Polynésie française, la Nouvelle Calédonie et Wallis et Futuna ont "décidé de porter un message commun face à l’Etat, sur des sujets aussi divers que l’autonomie alimentaire, l’agro-transformation ou la valorisation de l’axe indo-Pacifique."
La Polynésie française, la Nouvelle Calédonie et Wallis et Futuna ont "décidé de porter un message commun face à l’Etat, sur des sujets aussi divers que l’autonomie alimentaire, l’agro-transformation ou la valorisation de l’axe indo-Pacifique."(Archives LDT)
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Le Salon International de l’Agriculture a été l’occasion, lundi 27 février à Paris, d’une réunion entre la
Polynésie française, la Nouvelle Calédonie et Wallis et Futuna. “Toutes trois ont décidé de porter
un message commun face à l’Etat, sur des sujets aussi divers que l’autonomie alimentaire,
l’agro-transformation ou la valorisation de l’axe indo-Pacifique”
explique le Pays dans un communiqué. “Tearii Alpha, ministre polynésien de l’agriculture avait déjà émis le souhait, lors de sa dernière visite sur le Caillou, que les communautés du Pacifique se regroupent et parlent d’une seule voix.”
Lors de cet échange, Steeve Lefoc, directeur de cabinet du ministre polynésien de l’Agriculture
a notamment indiqué que le gouvernement du président Edouard Fritch avait monté un projet
appelé “Faire de la Polynésie française un exemple de transition écologique pour le secteur
primaire”.
Les discussions ont aussi porté sur les outils de financements actuels et notamment sur l’Office
de Développement de l’Economie Agricole d’Outre-mer (Odeadom) qui œuvre pour les cinq
départements ultramarins, ainsi que Saint Barthélémy, Saint Martin et Saint Pierre et Miquelon,
mais dont sont exclus la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna. L’idée
est donc de créer un organisme, spécifique aux Territoires d’Outre-mer qui jouerait ce rôle, selon la même source.

Un pavillon “Pacifique” au SIA 2024

D’autant que ces Territoires souffrent de l’absence sur leur sol de l’Institut National de
Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE) et du Centre de
Coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), dans
un contexte où le Fonds Européens de Développement (FED) marque indéniablement le pas en
tant qu’instrument financier. “Des outils qui seraient très utiles dans la transition écologique vers
l’autonomie alimentaire”
estime le Pays.
De manière concrète, les trois interlocuteurs ont décidé de l’élaboration d’une stratégie
“Pacifique” commune, dans le but de promouvoir l’axe indo-Pacifique, de mettre en place une
unité mixte de recherche du Pacifique et de créer un pavillon “Pacifique” sur la Salon
International de l’Agriculture 2024.

Ce pavillon, qui serait cofinancé par les trois collectivités, arborera leurs couleurs respectives et accueillera notamment une zone “produits de la mer et du lagon”.
Au total, même si ces “décisions” ne sont pas encore officialisées, elles traduisent selon le Pays “une forte volonté des trois communautés de travailler ensemble et de créer des synergies.”