Suite aux intempéries du jeudi 7 décembre 2023, le quartier de Faaiti, à Mahaena, dans la commune de Hitia’a O Te Ra, est complètement isolé : le pont qui permettait à ses habitants de rejoindre la rive principale a été emporté par la rivière en crue.
Au lendemain de la catastrophe, le maire délégué de Mahaena et ses équipes sont toujours sur tous les fronts. “Nous étions sur le terrain jusqu’à 22 heures, hier soir. On a délogé les personnes en difficulté pour les mettre à l’école. La commune a pris en charge la nourriture et de quoi dormir. L’État a livré de l’eau par hélicoptère (Dauphin, ndlr) pour les 200 personnes bloquées en raison de l’effondrement du pont. Ces familles sont comme sur une île au milieu de la rivière. Pour l’instant, on n’a pas pu les évacuer, mais on a pris en charge tous ceux qui n’ont pas pu rentrer chez eux au retour de l’école ou du travail”, nous a indiqué Abel Tehotu, ce vendredi matin, par téléphone.
“On espère en savoir plus aujourd’hui, car nous attendons un déplacement de représentants du Pays, avec plusieurs ministères, et de l’État sur place pour constater et voir ce qu’on peut faire le plus rapidement possible pour venir en aide à ces familles”, poursuit-il.
Outre les inondations dans les maisons et sur les voiries, tandis que la pluie continue à tomber, le tavana a un autre souci de taille à gérer. “On n’a pas d’eau, car notre conduite est cassée. Nos agents hydrauliques sont partis sur le terrain pour voir ce qu’on peut faire dès aujourd’hui”.
Miriama Tairua, résidente et référente du quartier Faaiti :
“Construire un pont provisoire en urgence”
“Ce matin, ça va. Hier, on a eu très peur, car l’eau est montée chez nous. J’ai 47 ans et c’est la première fois que je vois ça ! Jusqu’à arracher notre pont, que j’ai toujours connu dans ma jeunesse, d’abord en bois, puis métallique. Heureusement, personne n’a été blessé ou emporté. Nous sommes environ 200 personnes de tous les âges, y compris des personnes âgées et des enfants.
Hier soir, vers 20h30, nous avons reçu par hélicoptère 100 packs d’eau, que nous avons distribués à tout le monde. Pour l’instant, nous vivons sur nos réserves de ma’a et nous attendons un ravitaillement alimentaire. Nous n’avons plus l’eau courante, alors nous avons mis des grandes poubelles sous la pluie pour pouvoir nous baigner, utiliser les toilettes, faire la vaisselle, etc. Mais nous n’avons pas été inondés.
Je préfère rester chez moi, comme beaucoup de personnes dans le quartier. Mon oncle, qui est dialysé, est déjà en sécurité à l’école, donc je ne m’inquiète pas. Tout ce qu’on espère, c’est que le gouvernement puisse construire un pont provisoire en urgence, avant les fêtes”.
Le haut-commissariat informe que la cellule d’information au public reste ouverte. Elle est joignable par téléphone au 444 210.
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