18 mois de prison avec sursis pour séquestration de son ex-compagne

L'homme de 27 ans avait forcé, en juin 2023, son ex-compagne à monter dans son véhicule. Il l'avait alors retenue pendant plusieurs heures. Il a été condamné, ce mardi 5 décembre, à 18 mois de prison avec sursis. (Photo : SB/LDT)
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Énième histoire de couple en rupture, sur fond de violence, que le tribunal correctionnel de Papeete était amené à juger, ce mardi 5 décembre 2023. Un homme comparaissait pour avoir séquestré son ex-compagne pendant trois heures, en octobre dernier. Il a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et obligation de ne plus entrer en contact avec la victime.

L’homme à la barre est âgé de seulement 27 ans. Il n’a aucune condamnation d’enregistrée jusqu’à aujourd’hui. Devant les juges, il reconnaît immédiatement les faits qui lui sont reprochés. En avril 2022, il rencontre la victime. Ils se mettent en couple au mois d’août de la même année. Ils se séparent en avril de 2023. Malgré cela, ils continuent de “cohabiter” jusqu’au mois de juin.

Il la force à entrer dans son véhicule

C’est à ce moment-là que surviennent les faits. L’homme se rend au travail de la jeune femme dont il est séparé. Une discussion houleuse débute. L’homme prend le téléphone de son ex-compagne. Il veut des explications, précise t-il à la barre. La victime cherche à récupérer son téléphone mais se résigne finalement et préfère rentrer dans les locaux de son travail. C’est alors que l’homme la suit et la force à rentrer dans son véhicule.

Des témoins assistent à la scène. Personne n’agit et le prévenu somme les personnes de s’occuper de leurs affaires. La victime est prise au piège dans le véhicule de son ravisseur qui la retient pendant trois heures avant, finalement, de la ramener à Paea. Après ces faits, la victime, qui a préféré ne pas assister aux débats, porte plainte en octobre 2023.

“La victime est un objet qui lui appartient”

A la barre, le jeune homme demande pardon. “Je m’excuse (…) J’étais énervé (…) Je voulais juste une discussion avec elle”. L’homme explique qu’après les faits, ils ne sont plus revus, si ce n’est une ou deux fois. Cependant, les magistrats précisent qu’en novembre 2023, un jugement lui interdit de s’approcher de sa victime qui accuse aussi son ex-concubin de la faire chanter, ce que le prévenu réfute.

La procureure, dans ses réquisitions, informe que la jeune femme a des problèmes importants de cœur et que les faits commis auraient pu avoir des conséquences plus graves. Selon la magistrate, la situation jugée souligne “le paroxysme de l’appropriation de la victime par le mis en cause.” “La victime est un objet qui lui appartient”. “Une victime enlevée manu militari.”

Insomnie, sentiment de peur et de honte

Pour les faits qui sont reprochés au jeune homme, la représentante du ministère public, qui précise que la victime est sujette, depuis les faits, à insomnie, sentiment de peur et de honte, soumet une condamnation à dix-huit mois de prison, dont un an ferme, avec obligation de soins, de ne plus approcher la victime et de suivre un stage de sensibilisation sur les violences faites aux femmes.

L’homme est finalement condamné par la cour à dix-huit mois de prison avec sursis ainsi qu’au paiement de 150 000 francs pour le préjudice moral subi par son ex-compagne. Il doit également trouver un travail ou à minima faire les démarches pour. Il est condamné à suivre un stage de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et enfin, à ne plus rentrer en contact avec la victime et de l’approcher.