Police nationale : Fritch écrit à Darmanin pour soutenir Mario Banner

Le président du Pays prend clairement parti pour Mario Banner, et le fait savoir au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le président du Pays prend clairement parti pour Mario Banner, et le fait savoir au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. (Photo : archives Présidence)
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Le président du Pays, Edouard Fritch, a écrit le 16 mars dernier au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour apporter son soutien à Mario Banner, le directeur territorial de la police nationale visé par des plaintes.

“La dimension conflictuelle de cette affaire a pris une dimension qui risque de se transformer en bataille politique” prévient le chef de l’exécutif dans son courrier repris dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD). “En cette période électorale avec un enjeu majeur pour notre avenir, l’aubaine est forte pour le parti indépendantiste Tavini et l’Eglise protestante maohi de s’immiscer dans cette affaire qui agite la DTPN de Papeete, pour lancer une vaste campagne anti-française.”

Si le président du Pays n’évoque pas les critiques formulées en interne à l’encontre du patron de la police relatives à son management “musclé”, il explique au ministre de l’Intérieur que “pour résumer”, il y a d’une part un couple de fonctionnaires de police “qui impriment par leurs propos et par leurs comportements racistes une ambiance délétère telle que 70% des agents de la DTPN, de toutes tendances syndicales et de tous statuts, ont signé une pétition dénonçant les méfaits et les nuisances de couple de fonctionnaires expatriés”.

Edouard Fritch assure également que “ce couple se permet de porter des jugements méprisants sur les institutions polynésiennes et sur la gouvernance de notre Pays.” Il conclut en insistant que Mario Banner, le commissaire de police est “visé par une mutation à un an de sa retraite”, et rappelle qu’il est le seul Polynésien directeur d’un service d’Etat en Polynésie.

“Si sa mutation était effective, ce serait un très mauvais signe envoyé à la Polynésie et aux Polynésiens” conclut la lettre adressée à Gérald Darmanin.