Cédric Mercadal, le ministre de la Santé et Taivini Teai, ministre de l’Agriculture, ont rencontré les acteurs de la société civile (associations, médecins, transformateurs, tradipracticiens…) et les services publics concernés lors d’une réunion de travail sur l’usage du chanvre et du cannabis pour la prévention de ses addictions. Une première approche avant une prochaine rencontre le 20 juillet.
Durant ces discussions, plusieurs propositions ont été soulevées par les protagonistes. Les ministres ont exprimé leur souhait d’apporter les modifications à la Loi du Pays du 5 janvier 2023, relative aux substances vénéneuses, actuellement en vigueur, et de travailler sur les textes d’application à adopter. “En réalité, nous allons faire évoluer en priorité le cadre règlementaire pour la partie CBD (Cannabidiol, composant du cannabis), pour qu’en Polynésie, nous puissions produire notre propre CBD qui rentre dans le cadre règlementaire métropolitain sur l’utilisation des produits“, a expliqué Cédric Mercadal.
À l’issue de cette réunion, trois volets ont été relevés :
Le cannabis thérapeutique. “Le premier volet répond d’abord à une urgence des patients qui sont en souffrance, en mal-être. C’est le cannabis thérapeutique, c’est-à-dire le cannabis qui a une concentration importante en CBD avec un THX (tétrahydrocannabinol, substance active du cannabis, responsable de ses effets délétères sur le psychisme) inférieure à 0,3 %. C’est cette partie primordiale qui sera mise en place par le gouvernement et sur lequel nous allons travailler de concert avec les médecins, les pharmaciens, les producteurs et la société civile“, a expliqué Taivini Teai.
L’utilité du cannabis en terme de textile. “Le deuxième volet, c’est le cannabis à finalité textile. La plante était auparavant utilisée pour les cordages de bateau donc on peut en retirer des produits très intéressants comme des vêtements“, précise le ministre de l’Agriculture.
Le cannabis adulte. “Le troisième volet, qui prendra un peu plus de temps, sera le cannabis adulte, c’est-à-dire qui utilise cette fois-ci une proportion en THC qui soit supérieure à 0,3%. Il y aura un suivi de la concentration de ces produits et de leur innocuité“, conclut Taivini Teai.
- Lire notre précédent article sur les revendications des défenseurs du cannabis thérapeutique durant la campagne électorale : Cannabis thérapeutique : “nous attendons un calendrier d’exécution”
